À la création de Bonjours, on avait un objectif : essayer d’être mieux informés sur ce que l’on fabrique et consomme. La Lettre est un point de départ pour ouvrir le débat et échanger avec vous sur l’impact que l’on a, consciemment ou non, à travers la consommation de nos articles du quotidien.
La papeterie est une industrie encore très opaque. Il est souvent très difficile de savoir d’où vient notre carnet de notes et comment il est fabriqué. Alors dans ce processus de transparence, on s’est lancé dans une Lettre mensuelle-ish pour y voir plus clair. Dans la Lettre #01, on vous a parlé de l’impact du papier sur l’environnement.
Oui, vaste programme.
Reprenons avec une question que vous vous êtes forcément posée (ou pas d’ailleurs) : comment votre carnet de notes quotidien est-il fabriqué ?
On vous résume le tout en quelques minutes, parfait pour accompagner une petite pause-café.
On vous résume le tout en quelques minutes, parfait pour accompagner une petite pause-café.
Allons-y dans l’ordre. Avant de fabriquer un carnet, on fabrique du papier. Jusqu’ici, facile.
Le papier est constitué de fibres de cellulose, et la grande majorité de cette cellulose provient du bois, tout simplement. Les composants principaux du bois sont la cellulose et la lignine, et seule la première nous intéresse pour la fabrication du papier.
Ensuite, la fabrication :
1 Récupération du bois
La plupart du temps, l’industrie papetière récupère des déchets de scierie ou du bois provenant de coupes d’éclaircies. Mais si la quantité de fibres produite n’est plus suffisante, c’est une autre histoire : à l’échelle mondiale, on parle de déforestation. En France, c’est un peu moins vrai.
2 Écorçage
On retire l’écorce, qui ne servira pas ici.
3 Déchiquetage
Le bois est réduit en fins copeaux.
4 Extraction de la cellulose
On sépare la cellulose de la lignine, car cette dernière est responsable du jaunissement du papier. On obtient alors des fibres de cellulose (les fibres végétales) pures : c’est la pâte à papier.
Il y a deux types d’extraction, mécanique ou chimique.
Pour un papier de meilleure qualité (pour les livres par exemple), l’extraction chimique, appelée lessivage, est préférée. Elle nécessite une grande consommation d’énergie, d’eau, et comme son nom l’indique, cette extraction utilise tout un tas de produits chimiques.
Pour un papier de meilleure qualité (pour les livres par exemple), l’extraction chimique, appelée lessivage, est préférée. Elle nécessite une grande consommation d’énergie, d’eau, et comme son nom l’indique, cette extraction utilise tout un tas de produits chimiques.
5 Épuration
On retire de la pâte à papier les produits chimiques précédemment utilisés.
6 Blanchiment de la pâte
La pâte à papier est naturellement d’une (belle) couleur écrue. Si on veut un papier éclatant, il faut le blanchir, et donc utiliser à nouveau des produits chimiques.
7 Traitement du papier
En fonction de la nature du papier que l’on souhaite, par exemple pour que le papier ne soit pas poreux à l’encre, on le traite avec nos amis les produits chimiques (pour changer).
8 Égouttage
On retire l’excédent d’eau.
9 Pressage
La pâte à papier est laminée dans de grosses presses.
10 Séchage
On vous laisse deviner !
11 Lissage et calandrage
Le papier est lissé selon la finition voulue.
12 Bobinage
Le papier est prêt. Tout beau, tout plat, il est enroulé autour de grandes bobines pour faciliter son transport et sa future utilisation.
Bon, ça fait pas mal de procédés énergivores et d’utilisation de produits chimiques, tout ça !
Alors comment on améliore le bilan ? Pour le carnet Alvaro, on utilise du papier recyclé (donc pas d’abattage d’arbres), on garde la couleur naturelle du papier recyclé (donc pas de blanchiment de la pâte à papier), et on réduit au maximum l’utilisation de produits chimiques.
Le papier recyclé a aussi l’avantage de réduire les transports et de favoriser un circuit plus court. On vous explique tout dans la prochaine Lettre !